LOTUSALPINE (gênes en commun)) 15 février, 2009
Posté par P7R dans : Récits , 142 commentairesAprès la tempête, la neige, il faisait ce dimanche très froid mais avec grand soleil pour la réunion de Gazo. Que l’on soit un nouveau ou un habitué, la démarche d’arrivée est toujours la même. Le pilote aborde au ralenti le parking, souvent un peu gêné du regard des curieux, scrutant pour apercevoir des connaissances éventuelles, essayant de repérer une place au milieu de la famille de sa voiture, et le sourire quand il a reconnu l’un des siens ou une flotte de voiture de même raçe. Tout le charme discret et follement excitant de rouler en anciennes, le plaisir d’appartenir à cette tribu des derniers Mohicans.
La vedette de la réunion Gazoline de Février était certainement cette Lotus Mark VI de 1954 avec un moteur à soupapes latérales, et l’ancêtre de la Lotus Seven. Une des premières applications d’une des bases de la philosophie alpino-lotus ou Lotuso-alpine, à savoir le rapport poids/puissance par la lutte contre l’embonpoint. Cette barquette pèse 400 kgs avec un moteur d’origine Ford T100 (1100cm de 46CV. Autre particularité technique notable : boite de vitesse à 3 rapports, et freins à tambours avec ventilation naturelle.
Jaune Vanille et la Lotus Elise des frangins versaillais ou l’illustration à travers le temps de la philosophie commune à Jean Rédélé et Colin Chapman : le poids voilà l’ennemi ! La Lotus Elise est en quelque sorte une berlinette moderne comme aurait pu l’être la Renault Spider, si justement Renault avait réussi l’examen pondéral. Regrets éternels.
La Simca CG était en quelque sorte l’anti-Alpine au moment de sa sortie, mieux finie, mais voilà Simca qui avait alors d’autres soucis, n’y a pas cru. Celle ci est en parfait état de conservation.
Deux berlinettes encadrant deux Gorde, toute une tranche de vie de la compétition en populaire sous l’égide du Losange.
Toujours très nombreuses les Alpine à Gazo ; on dénombrait en ce dimanche froid et ensoleillé 6 A110, 7 A310, 4 V6 Turbo dont une Mille Milles, et 3 A610. Et encore PhL n’avait pu venir avec sa 1600S dont il vient de refaire le bas et le haut moteur…en laissant le bloc monté sur la voiture, à cause d’un petit détail causé par un oubli qui est le souci du mécano dont le leitmotiv lancinant et récurrent n’est pas « l’ai je bien descendu ? » comme chantait Mistinguett ou Line en parlant du grand escalier, mais « l’ai je bien serré ? ».
Une curiosité (froid ? humidité ?) mon APN s’est mis à me faire des fantaisies.
Comme indiqué plus haut la voici la voila, une rare Mille Milles, édition limitée de la V6 Turbo.
Le moteur R8G de la 1300 G jaune. Au sujet des filtres grande discussion sur les avantages et inconvénients des cornets avec chaussettes en mousse pour la filtration ou les filtres papier comme sur cette photo. Bien entendu impossible de trancher entre les 2 systèmes.
FazA610 (au milieu) très fier de sa 1300VC trouvée aux Pays Bas et qu’il est en train de remettre peu à peu en configuration « origine ».
Configuration romantique pour cette R16TS 1968-69 ; une déco tout à fait de saison pour la Saint-Valentin.
Il y avait aussi beaucoup de Peugeot 205 dont cette 205 rally chère au coeur de l’un de mes lecteurs bordelais Fye. La Rally était en quelque sorte la Gorde des années 90 avec un chassis rigoureux, une coque allégée et débarrassée du superflu (- de 800kgs) un 1300 vigoureux avec 103 CV…et surtout une des dernières voitures de production à profiter d’une paire de double corps Weber !!!et elle reste accessible financièrement.
La A610 est rapidement sortie de son purgatoire et la cote monte, monte, surtout quand il s’agit d’un modèle en aussi bon état que celle ci …en bleu alpine. Les 30000€ sont en vue.
Au moment du retour problème de démarrage pour la Lotus Mark VI ; petit attroupement des amateurs et chacun de donner son avis : alimentation en essence, pompe désamorcées, tête de delco, bougies engorgées etc… et finalement…
et finalement donc un bon coup de W40 sur la tête de delco et le moteur (soupapes latérales) a rugi sous les hourrahs de la foule en délire saisie une fois de plus par le charme fou de rouler en ancienne.
Et pour terminer ce document exceptionnel de l’intérieur de JV coté passager avec sable et boue illustrant que toute bonne action est toujours sévèrement punie. Au feu à la sortie de Bailly elle avait l’air pitoyable, même pas jolie, faisant du stop. Bref elle est montée dans JV avec ses godillots bien boueux, elle était shootée, a failli vomir, dans son délire m’a dit que je conduisai une voiture sans permis, m’a supplié de l’emmener à Montigny (ce n’était pas mon chemin) m’a tapé de mon portable pour contacter son copain, bref une galère et j’ai failli louper la manche de feu de Julien Lizeroux dans le slalom du championnat du monde de ski. Toujours se méfier d’une bonne action !
Jaune Vanille de retour à la maison et dans l’attente de la séance d’aspirateur et peut-être même de désinfection pour en terminer avec cette « bonne action ».
Beaucoup d’autres photos peuvent être aussi consultés sur le site de Gazoline http://gazoline.net/Pages/reunions/reunion0209 et avec la preuve indubitavleque P7R et JV y étaient bien comme l’atteste la photo ci-dessous récupérée sur le site :