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SONATE AUTOMNALE 30 octobre, 2009

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Petite route sillonnant à travers la forêt par un bel automne indien.

Dans cet automne indien qui n’en finit pas et sur une suggestion de Olfrjf, estimable Farnaute et lyonnais (ces 2 qualités n’étant pas incompatibles, même si dans la litanie des jurons de l’horrible Bérurier le terme « espèce de lyonnais » apparaissait au sommet de la hiérarchie des injures à éructer envers autrui) , donc Olfrjf sur le FAR (Forum Alpine Renault) (www.alpinerenault.com) narrait un tour du Grand Lyon avec son Alpine avec pour philosophie « le bonheur est dans la berlinette ». Donc ne voulant être en reste, et devant me rendre du territoire viroflaysien en terres visigondines pour visiter le renommé Marc, grand redresseur des corps meutris par l’âge et la pratique dissolue de quelques sports barbares. trajet fait habituellement à moto, la petite graine ensemencée par le récit du dit Olfrjf m’a amené à sortir Jaune Vanille de son antre et de faire avec la sus-nommée un petit galop automnal et fort roboratif.

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Pour sortir la berlinette un peu de poids et haltères histoire de s’échauffer.

Sus-nommée ai-je écrit ? empruntant ainsi malgré moi au langage des forces de l’ordre, j’ai justement noté que lors de ce périple très zizagométrique dans le seul but d’éviter les grands axes, le traffic, les radars, et autres ennuis de la circulation habituelle parmi les engins fapisés, périple dont la distance a triplé par rapport à la distance habituelle, j’ai donc noté ou plutôt rencontré 43 gendarmes…couchés sur 42 kms…et aucun représentant de l’ordre. Cela nous fait tout de même une moyenne d’ un gendarme par kilomètre et me confirme dans cette idée que dans notre doux pays il y a plus de gendarmes au repos qu’en activités (je sens déjà l’ire de mes copains  de cet estimable corps comme Daniel, Gaazasso ou Sardine). Et surtout un gendarme nettement agressif  a quelque peu malmené le sourire monalisesque de « Jaune Vanille » entrainant au retour une petite séance de chirurgie esthétique.

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Par la faute d’un gendarme agressif, petite séance esthétique au retour.

Sortir la voiture de son antre représente déjà une petite séance d’échauffement car il faut évacuer les nombreux autres véhicules qui encombrent ma vie, faire les vérifications usuelles comme la vérifications de TOUS les niveaux et la pression des pneus avant de jouir de la procèdure de mise en route selon un rituel né d’une longue pratique de 35 ans de vie en commun avec ma légende préférrée et je résume : s’installer confortablement dans le siège-baquet, allumer sa pipe, mettre le contact sans la pompe (Moildard) à essence électrique, donner 2 coups de démarreur d’une durée de 3 secondes (ceci afin de dégommer le moteur et amorcer la pompe à huile, éventuellement de chauffer les bougies par quelques étincelles), mettre la pompe (marque Hardy) en route et la laisser gaver les 2 gros carbus Weber, enfoncer 4 fois la pédale d’accélérateur (un coup par cylindre) touner la clé pour actionner le démarreur…et miracle renouvellé le 1600 s’ébroue à cette première sollicitation, l’aiguille du mano d’huile bondissant à 5 bars.

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Après la procèdure de départ il ne reste plus qu’à prendre la route.

J’ai toujours pensé que le secret de la longévité du moteur de ma 1600SC résidait en grande partie dans le respect de cette procédure et dans le fait de ne pas solliciter l’engin (pas plus de 3000 tours/minute) tant qu’il n’avait pas atteint la bonne climatisation (eau à 80° et huile à 70°) et à défaut de démonstration technico-mathématique, les 150000 kms atteints sans gros soucis attestent pour le moins du bien-fondé de cette philosophie inculquée par un Premier Maitre Mécanicien de la Royale honorable arme où j’ai pratiqué mon service à une époque où cette pratique tombée en désuétude avait pour le moins la vertu d’assurer une certaine cohésion sociale et incidemment de m’inculquer quelques saines notions de mécanique alors que mon éducation bourgeoise devait me condamner à des activités uniquement  intellectuelles. Mais je m’égare comme d’habitude dans des chemins de travers, pas tant que cela car si le « bonheur est dans la berlinette » le bonheur avec cette dernière est dans la recherche de ces chemins de travers dans lesquels son muffle à ras du sol tel un chien renifleur de truffes quête la trajectoire jubilatoire et sinusoidale garante d’une auto …en travers permanent.dsc05095.jpg

Une ligne intemporelle dont on ne saurait de lasser.

En reprenant la route après ma séance de remise d’équerre, je me disai in petto qu’il est décidément épatant d’aller voir son osthéopate en A110 car le corps remis en état d’activités et l’esprit régénéré par quelques contrepètreies dont l’homme de l’art est adepte (dans le style de laisser à sa patiente le  choix dans la date) m’ont suscité le désir irrépressible  d’attaquer au sens sportif du terme le retour vers le bercail en me disant que ce jour d’avril 1974 où j’avais signé le bon de commande avait sans doute été l’un des plus beaux jours de ma vie. On a ainsi les bonheurs qu’on peut , l’important à défaut de la rose étant d’en avoir la substantielle et intime conviction. C’était ainsi une journée ordinaire dans la vie de P7R et de Jaune Vanille.

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Retour au chaud entre ses 2 copines, JV attend sa housse de protection qui ne sera mise qu’une fois évacuées les calories.

 

 

GAZOLINE (AVEC BEAUCOUP DE RETARD) 24 octobre, 2009

Posté par P7R dans : Catégorie Générale , ajouter un commentaire

Pour des raisons diverses et variées, n’ayant pu participé à la réunion de Gazo du mois de septembre, je m’aperçois que je n’avais point parlé de la réunion de septembre, réunion toujours importante chez les Gazolineurs, puisque que la première après les vacances et donc un lot d’histoires de belles autos à écouter ou à raconter. Et en plus, comme toujours(presque) il  y avait un temps ensoleillé.

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Tradition respectée avec l’ouverture à l’heure dite du bar(linette).

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Une rare et belle A310 Boulogne 193CV 2 carbus triple corps.

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Moteur de la A310 Boulogne ; l’énorme boite à air cache les 2 triple corps.

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Orange mécanique encore plus rutilante puisque ce coquin de CityHunter a profité d’un banal accrochage de la circulation pour la faire repeindre presqu’en entier et il en sera puni par une marche arrière disparue de sa boite de vitesse.

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Les frères Sarton quand ils n’étudient pas, quand ils ne sont pas au volant de leur Lotus Elyse, restaurent comme cette Yamaha 125 DTMX qui reposait abandonnée en pièces détachées dans une grange.

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On ne se lasse pas d’admirer ce 4 en ligne, bloc alu utilisé sur une grande partie de la gamme Renault avec une puissance allant de 55 à 180 CV DIN.

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Ce cabriolet DS dans sn jus illustre l’éclectisme des autos qu’on peut croiser à Gazoline, comme l’Austin-Healey ci-dessous en état collection.

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Photo d’ambiance générale

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Encore une bien belle berlinette.

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Sur le réservoir de JV, le compressiomètre mis au point par PhL pour contrôler la compression sur les 1600 des A110. Le moteur de JV déclaré bon pour encore quelques milliers de kilomètres.

DISPARITION D UN GEANT 21 octobre, 2009

Posté par P7R dans : Histoire , 1 commentaire

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Le dernier des gentlemen drivers (car un terme équivalent n’existe pas pour les régatiers) l’emblématique Marcel Buffet, monument de la régate nationale et pilier inconditionnel du 505, cet extraordinaire dériveur léger dessiné en …1954 par le très  british » John Westel, vient de prendre son envol pour un dernier planning sous spi à l’age de 87 ans cet été, à l’hopital Ambroise Paré de Boulogne, pendant son sommeil, probablement d’une crise cardiaque. Toujours discret l’ami Marcel avait choisi une fin de mois d’aout pour ne pas déranger ses nombreux copains et amis, avait donné des instructions pour se faire incinérer dans la plus stricte intimité et une possibilité de réunir ses amis sur le plan d’eau de Meulan, son cher plan d’eau sur lequel il avait fait ses premières armes avant guerre, pour répandre ses cendres et celles de sa femme Huguette.

marcels.jpg A 85 ans Marcel tenait toujours gaillardement la barre de son Cinquo.

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Grand pavois au Cercle de la Voile de Paris, un des clubs doyens, fondé en 1896 pour la cérémonie des cendres de Marcel Buffet.

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Photo regroupant plusieurs générations d’équipiers de Marcel, de quoi faire 3 équipes de rugby à XV.

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Moment d’intense émotion : le 505 de Marcel remonte la Seine remorqué par un Riva du CVP, ses cendres et celles de sa femme Huguette sont répandues et poussées vers l’ouest par une brise d’automne sur ce plan d’eau où il est né à la navigation, devant ce club qu’il n’a jamais quitté, sur ce plan d’eau où il a régaté pendant un demi-siècle.

Quelques liens :

www.voilesetvoiliers.com/voile-legere/article/2162/5o5-disparition-de-marcel-buffet

www.voilesnews.fr/fr/info_28_22306.html

www.hem.passagen.se/waterat/marcel.html

Palmarés (succinct) de Marcel Buffet (sources revue Voiles et Voiliers)

Champion du monde en 1959 et 1960 avec Patrick Wolff. Second en 1966 avec Daniel Nottet. Deux fois troisième. Champion de France en 1959 et 1960 avec Patrick Wolff, en 1966 avec Daniel Nottet, en 1974 et 1975 avec Thierry Moreau-Desfarges. Champion d’Algérie 1960 avec Patrick Wolff. Champion d’Angleterre en 1974 avec Thierry Moreau-Desfarges. Nombreuses victoires dans les grandes épreuves classiques, Semaines internationales de Kiel, La Rochelle… 2e de l’épreuve de Ski Voile d’Antibes, en janvier 2008.

Marcel et ses équipiers :

Comme on peut le voir sur une des photos ci-dessous regrupant la plupart de ses équipiers, il a usé plusieurs générations d’équipiers, mais quelques uns sont plus emblèmatiques comme Patrick Wolff avec lequel il a été champion du monde des 505 en 1959 et 1960, Marcel et Patrick formant à l’époque un équipage de beaux gosses tout en apportant à la France ses premiers titres mondiaux. Puis Alain Lehoerf, hélas disparu prématurément, l’équipier de la préparation olympique en Flying-Dutchman et qui toute sa vie aura le chagrin de ce chavirage dans les JO de Tokyo les privant d’une médaille de bronze (l’équipage Buffet-LeHoerf 4ème). A propos de Daniel Nottet la légende veut que le jeune Daniel désirant s’initier au dériveur débarqua au volant de sa CooperS au très sélect Cercle de la Voile de Paris pour se renseigner et le premier quidam qu’il interrogea se révéla être Marcel qui cherchait un équipier …pour le championnat du Monde des 505 en 1966 à Adélaîde Et c’est comme cela après de rudes mois d’entrainement que l’ami Daniel se retrouva de débutant à équipier de haut niveau de la star française de la régate. La légende est belle, trop belle penseront certains mais comme professait John Ford dans « L’homme qui tua Liberty Valance » : « quand la légende est plus belle que la réalité, écrivez la légende« .  Thierry Moreau-Desfarges (J’ai la chance d’avoir 2 équipiers Moreau et Desfarges, pour le prix d’un gouaillait Marcel) est entré dans la légende en étant avec Marcel le seul équipage français a avoir gagné le championnat de Grande-Bretagne des 505, un exploit resté unique depuis.

Marcel et moi :

Le paradoxe a voulu que je l’ai cotoyé pendant plus de 45 ans sans avoir jamais eu l’opportunité d’être son équipier comme la plupart des membres de cette génération qui a connu l’age d’or de la régate entre 1960 et 1980. Acte 1 : championnat du monde des FD sur le Starnbergerzee (au sud de Munich) en septembre 1963. Marcel équipé par Alain LeHoerf prépare en fait les Jeux de Tokyo (ils termineront 4ème, la médaille de bronze perdue pour un chavirage dans la dernière manche) et moi je découvre la haute compétition avec l’ami Michel. Marcel est alors au mieux de sa forme physique, et en l’entendant parler on pense à Belmondo sur des dialogues d’Audiard. Acte 2 : championnat du monde des 505 à la Baule en aout 1967, 140 bateaux au départ, Marcel est parmi les meilleurs comme d’habitude , moi et mon barreur perdus dans le peloton. Puis les années se succèdent, les rencontres  lors des grandes semaines internationales ou les championnats, les uns aprés les autres nous décrochons de la haute compétition, Marcel imperturbable continue, usant des générations d’équipiers et rêvant sans doute de mourir tel Molière, à la barre de son cinquo. Dernière rencontre : il y a 2 ans nous déjeunons dans le resto de son quartier à l’orée de la forêt de Saint-Cucufa, le coup de fourchette solide, la langue bien pendue du parigot qu’il est resté, inusable Marcel.

Marcel disait :

« Je suis célèbre, très célèbre, mais dans un tout petit milieu  »

« On n’emmène pas son nougat quand on va à Montelimar » à propos des équipiers qui emmenaient leurs groupies avecx eux en régate.

« Quand on est au bal, il faut danser » quand le vent sifflait dans la rue du quai et que les équipiers ne se sentaient point trop de partir.

« Le 505 est le plus merveilleux des dériveurs, un point c’est tout ! »

« La régate se meurt car les jeunes ne sont plus des chiens enragés  »

Ainsi parlait le grand Marcel, avec cet accent parigot style pur Audiard ..que Belmondo s’est efforçé d’imiter pendant toute sa carrière.

 

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