GAZOLINE TRES ENSOLEILLE 19 avril, 2010
Posté par P7R dans : Récits , 7 commentairesUn roadster « so british », une jolie fille les cheveux au vent, une couleur flashy faisant songer à un film de Stanley Kubrick, l’ombre portée à gauche révélateur d’un soleil printanier agressif, tout dans cette photo suggère le bonheur de se trouver à Bailly ce 3ème dimanche de mai à la traditionnelle et informelle réunion de la revue Gazoline, pour tous les amateurs de belles autos de la Région Parisienne. Malgré les vacances, malgré le volcan Eyjafjallajokul dont la réunion de la prononciation et de l’écriture a suffi à paralyser la navigation aérienne en Europe, malgré la remontée des cours du pétrole, on a battu des records de participation à croire que toues les belles sont sorties d’hibernation. Pour ma part j’ai fait la connaissance enfin de Bernard Bourdon, expert en carburologie (UTAC, Renault) et j’ai appris beaucoup à propos du « vapor-lock » pardon de la percolation en français de France, c’est à dire ce phénomène pernicieux qui empêche le démarrage à chaud des moteurs alimentés par carburateurs (ce phénomène est effectivement inexistant dans l’alimentation par injection). Contrairement à ce que j’ai pensé, la percolation n’intervient pas dans le carbu (cuve, buses, gicleurs, conduits) mais tout simplement dans le circuit d’essence (durite) généralement entre la pompe et les carbus, ce phénomène étant atténué avec une pompe électrique (encore que !!!!). Rappelons que l’effet percolateur intervient par temps chaud, moteur chaud, huile moteur et liquide de refroidissement entrainant des aiguilles de mano en érection maximale et dans la période de temps de 5 à 30 minutes suivant l’arrêt du moteur. Effectivement dans les 5 minutes il reste assez d’essence dans les cuves pour redémarrer, et au bout de 30 miunutes le refroidissement naturel du moteur annule l’effet percolateur. Ainsi c’est donc entre 5 et 30 minutes, le moment le plus crucial et généralement celui où après avoir fait le plein , payer à la caisse, on se retrouve sous les quolibets de la foule à s’efforcer de repartir !!! Avec la berlinette philosophe je poussais la voiture à l’ombre, je prenais le temps de déguster une boisson fraiche ou un « eskimo »…et je reprenais dés lors la route sans soucis. Avec la SM il me fallait l’aide d’autres automobilistes pour dégager la piste. Voici donc quelques astuces délivrées par notre expert Bernard Bourdon : si possible remplacer la pompe mécanique par une pompe électrique installée dans une partie fraiche, vérifier que la durite d’arrivée d’essence ne cotoie pas une partie chaude du moteur (en particulier le radiateur d’huile des 1600SC qui se trouve justement coté alimentation), avoir une durite assez longue pour faire une large boucle avant d’arriver aux carbus, monter éventuellement un clapet de décompression sur la durite, et si possible un retour de la pompe au réservoir (ce qui régle l’effet percolateur). Autrement si on n’a pas la patience d’attendre les 30 minutes, un geste simple, déconnecter la durite d’arrivée d’essence pour dégazer. Il n’est jamais inutile de se rendre à Gazo un dimanche de printemps.
Symphonie de Bleu de France pour ces Alpine et R8 1300 Gordini.
Le passager de cette A110 V85 est notre expert en carburologie Maitre Bernard Bourdon. Dans la vignette, moteur du V85 optimisé avec une pipe Ferry et un double corps Weber.
A110 1600S, bleu Alpine avec en vignette vue du moteur montrant une poire d’amorcage d’essence pour éviter de vider la batterie après une longue immobilisation…et pour lutter éventuellement contre le néfaste effet de percolation. Pour la petite histoire cette berlinette est tombée en panne sur le chemin du retour…par la faute de cette poire avec clapet bloqué !!!
La très belle 1600SX de Maître Jacques qui est l’une des rares berlinettes à possèder un auto-radio qui fonctionne et un cache culbu Alpine sur le moteur en provenance du R16TX 1645cm3 de 93 CV DIN.
L’un des Sarton Bros (PH, Pierre-Henry ou Paul-Henry je n’arrive jamais à mémoriser)pose fièrement devant sa Lotus Elise qu’avec l’aide de son frère il a complétement dépouillé cet hiver pour de « menus » travaux.
Les Lancia Delta HF étaient venues en nombre dans tous les coloris.
Comme cela était prévisible cette SM Maserati Injection de 1972 m’a fait regretter la vente de ma SM carbus de 1972.
Cadillac Eldorado, quand ce qui était bon pour GM était bon pour les USA avec ses ailerons « ante-Nader », quand le gallon d’essence valait moins qu’un litre de picrate.
Le propriétaire de ce lumineux Coupé Alfa-Roméo Bertone 1750 est aussi celui de la TR5 ayant fait l’objet d’un précédent reportage dans ce Blog.
Des amateurs trés intéressés par toutes ces belles voitures, bleu dans le ciel, bleu sur les caisses, bleu sur les chemisettes, c’est le printemps à Gazo youpeeee!
J’étais venu à Gazo avec ma A610 prête à prendre la route chargé à bloc avec sacs de voyage et vélo à l’arrière, et bien entendu le cordonnier étant le plus mal chaussé je n’ai pas pris de photos…alors ci-joint prise de ma belle lors d’une séance d’essais et de photos pour des articles à paraitre dans « Sport-Auto » et « Retroviseur ».
GAZO EN IMAGES ET SANS PAROLES 15 avril, 2010
Posté par P7R dans : Récits , ajouter un commentaireSymphonie de Jaune pour saluer un timide printemps.
Le temps passe avant que je trépasse (provisoirement sans doute) et je songe à « postériser » ou à « postéritérer » à la veille de la réunion d’avril, celle de mars, un tel et inadmissible retard tendant à démontrer que l’auteur a tendance de plus en plus à prendre des chemins de traverse pour fuir les petits et grands malheurs de l’age (Delage avez vous dit ?). Donc canal carpien aidant et engourdissement des doigts sur le clavier excusant le tout je ferais dans le court en me rattrappant sur les images.
Cekoitesse? Mais une « lovely » barquette Westfield, un de ces petits constructeurs indépendants qui illustre ce paradoxe british ; alors que son industrie automobile n’existe quasiment plus, les petits artisans et les petis constructeurs spécialistes de niche (Lotus) pulullent.
Une autre berlinette jaune : cette sublime Ferrari Dino en version Targa avec son tableau de bord d’une sobriété de bon goût avec l’indispensable instrumentation.
La Renault Dauphine Gordini trés spéciale de Jerome avec tableau de bord façon R8G et un moteur « bien travaillé ».
La première Matra, modèle 530, « la voiture des copains » voulu par Jean-Luc Lagardère, mal aimée des sportifs gaulois, tout cela ,par la faute de son rustique Ford manquant de panache.
Renault Alpine GTA V6T « leMans » sans doute la plus pure des Alpine modernes. Dommage qu’ayant réussi le ramage, Renault ait décidé de châtrer le moteur pour cause de politiquement correct; Heureusement depuis la plupart des moteurs ont retrouvé les 200CV d’origine et même un peu plus si affinités !!!
Exceptionnellement il y en avait une de bleue chez les Alpine, ici une berlinette 1300VC74 modèle 1975 ou 76.
Encore une berlinette qui n’est pas de couleur bleue comme constaté par l’ami PhL expert és A110 depuis 1972.
Cette R8 1300G est restée fidèle à la couleur qui a fait sa gloire….sans oublier les deux bandes blanches.
Encore une Alpine non bleue, ici une GTA V6 Turbo.
Mais si, mais si ! il y a aussi des Alpine de couleur bleue : A310 v6 série II.
Ce moteur a une belle histoire. Sa photo est passée sur un site Internet comme « à vendre moteur Alpine 1300G » ce qui a surpris sinon amusé son vrai propriétaire, qui s’est tout de même précipité dans son garage pour vérifier que le moteur était bien toujours à sa place !
Encore une photo du moteur de Jaune Vanille certes, mais trouvez le détail qui tue ; l’autocollant de l’époque du Centre Alpine de la rue Thiers à Boulogne avec le numéro de téléphone à 8 chiffres.