C ETAIT IL Y A 30 ANS ! 31 juillet, 2008
Posté par P7R dans : Histoire , 13 commentairesCe matin en ouvrant ma messagerie j’ai eu la surprise de découvrir une série de Jaune Vanille et de son propriétaire au temps de leur jeunesse folle, le temps des régates, ce temps où avec une joyeuse inconscience la berlinette tractait un voilier de compétition, un Flying-Dutchman sur tous les plans d’eau de France et d’Europe (voir article consacré à ce sujet atypique dans la vie d’une A110). Bien évidemment je ne peux résister au plaisir de passer ces photos. Un grand merci à Nicole, un ex Dame, devenue fidèle lectrice de ce Blog, et à sa fille Chrystèle pour avoir retrouvé ces photos, et surtout deles avoir scanné pour utilisation sur ce blog.
de gauche à droite et de haut en bas : Jaune Vanille et la Porsche 911SC de l’ami Jacques (lui aussi avec une boule de remorquage) sur le parking d’Hyères pour la Semaine Préolympique sans doute en 1980. P7R se préparant pour une régate le pied posé sur la boule de remorquage. Le décor fait penser à Maubuisson sur le lac d’Hourtin près de Bordeaux. Jaune Vanille dans la neige des Cévennes chez l’ami Daniel, avant de descendre en Espagne pour la semaine de Palamos. On note lla véronique avec un pneu clou, l’autre étant dans le coffre, et le système de remorquage. Quelque part dans les Alpes, mon ex Dame pilote une Honda CX500 et moi une Honda 900 Bol d’Or.Pour la petite histoire je devais partir en vacances avec ma CBX 1000 volée quelques jours avant le départ et cette 900 occasion toute récente a été achetée…au Centre Alpine Thiers Boulogne. P7R au volant de la R5Alpine de l’ex Dame sans doute en Italie où nous sommes allés prendre livraison d’un nouveau FD aux Chantiers Cecchi et Bianchi. Message perso : Nicole si tu lis ce message quand tu auras le temps envoies moi les photos une par une pour une meilleure mise en page. Tous les lecteurs du Blog te remercient d’avance. |
PEDALO ERGO SUM 28 juillet, 2008
Posté par P7R dans : Histoire , 3 commentairesUne icône pour témoigner d’une époque terrible.
Où l’on s’apercoit qu’il y a une vie avant et après Jaune Vanille en évoquant une génération perdue sinon sacrifiée celle du père de l’auteur - Que les lieues géographiques restent immuables alors que l’Histoire défile – Rencontre avec l’ami Clostermann et le Général -
article en cours.
QUELQUES JOURS DANS LA VIE DU SERGENT HOLLIS 24 juillet, 2008
Posté par P7R dans : Histoire , 1 commentaire
Quelques jours dans la vie du sergent Hollis qui à défaut de sauver le soldat Ryan, a réussi à sauvegarder la vie de ses hommes et de quelques civils le 6 juin 1944 et dans les jours qui ont suivi. 5article en cours) |
VEHICULES DE COLLECTION (juin 1944)
Posté par P7R dans : Histoire , ajouter un commentaireTanks devant le musée de Bayeux.
Lors de mes déplacements à vélo ( en dehors de la berlinette je fais beaucoup de vélo car si « cogito ergo sum » il est indéniable que »pédalo ergo sum » répond au même souci de prouver son existence, et en plus dans la perspective de la pénurie d’énergie, je m’entraine ainsi à mon indépendance énergétique) sur la cote normande il m’est arrivé de rencontrer de nombreux et curieux engins de collection engins de collection qui ont maintenant plus de 60 ans.
Char M4A4 SHERMAN.
Après la Bataille de France qui a démontré la supériorité de l’arme blindée et la toute puissance des « panzer-divisionen » les Etats-Unis lancent un programme ambitieux d’armement et en particulier un char qui avec la Jeep, le camion GMC et le Dodge Command car seront les engins de base de la reconquête de l’Europe.
Ce char est le SHERMAN TYPE M4A4 produit en très grand nombre à partir de 1942 et équipant les forces américaines, anglaises, canadiennes et françaises libres. Il sera développé en plusieurs modèles : bulldozer, anti-mines, amphibie, tracteurs, etc.
Bien que plus faible intrinsèquement que le Tigre allemand (meilleur blindage, meilleure puissance de feu) le SHERMAN aura pour lui le nombre…et le carburant car les chars sont de gros gros consommateurs (100 litres…à l’heure).
Caractéristiques du Sherman : longueur : 6.06m. Largeur : 2.62m. Hauteur : 2.74lm. Poids : 31600kgs. Vitesse maxi. : 40 kmh. Autonomie : 160km.
Motorisation : 5 moteurs essence Chrysler 6 cylindres en ligne développant 425HP à 2850 tours/m.
Equipage : 5 personnes.
Armement : 1 canon de 75mm et 2 mitrailleuses de 7.62mm.
Ce char Sherman exposé à Courseulles a une histoire. Coulé lors du débarquement du 6 juin 1944 il a passé une trentaine d’années au fond de la mer, avant d’être restauré et installé lors d’une manifestation ignaugurale en présence de 2 survivants de l’équipage.
CHAR M7 SEXTON
L’Armée Britannique souhaitait se doter comme les Américains d’un canon automoteur capable d’appuyer l’infanterie au plus près pour attaquer les points d’appuis fortifiés. Pour gagner du temps les ingénieurs anglais copient le M7Priest américain et en forme de clin d’oeil baptisent leur engin Sexton (pour ceux qui ont du mal à suivre Priest = prêtre et sexton = sacristain). Entre 1943 et 1945 il sera produit 2500 chars M7 Sexton utilisés uniquement par les Anglais et les Canadiens.
Caractéristiques du M7 Sexton : Longueur : 6.12m. Largeur : 2.72m. Hauteur : 2.11m. Poids : 25860 kgs. Vitesse maxi : 39 kms/h. Autonomie : 200kms.
Armement : 1 canon MkII Howiter et 2 mitrailleuses Bren.
Motorisation : Moteur Wright-Continental de 9 cylindres et 400 cv.
Equipage : 6 personnes.
Char Sexton exposé à Ver sur mer.
CHAR MARK IV CHURCHILL
L’armée anglaise ayant perdu la plus grande partie de ses blindés dans la poche de Dunkerque, les ingénieurs mettent rapidement au point un nouveau chard pour mise en producrttion très rapide afin de reconstituer leur arme blindée. Cela sera le Mark IV conçu et dessiné par les ingénieurs du constructeur automobiles Vauxhall et produit en nombre pour être en service jusqu’en 1952. Le modèle présenté est un Churchill Avre équipé d’un obusier ou mortier capable de détruire tous les obstacles et de servir d’artillerie embarquée lors de laprogression de l’infanterie.
Caractéristiques : Longueur : 7.62m. Largeur : 3.25m. Hauteur : 2.45m. Poids : 396000 kgs. Vitesse maxi : 27 km/h. Autonomie : 144km.
Motorisation : Moteur Bedford twin-six de 350 CV Consommation : 334l/100kms.
Armement : 1 mortier.
Ce Churchill a été enterré suite à des tirs de l’artillerie allemande sous des tonnes de sable le jour du débarquement devant Graye. Trente ans plus tard il a été déterré, restauré et exposé.
Les temps ont changé (heureusement) et Pierre, Lee-aurore et leurs petits camarades Bertille et Sacha posent joyeusement sur ce Churchill rescapé du Jour le plus long.
JEEP :
On ne sait toujours pas avec certitude d’où vient l’appellation de l’engin militaire le plus produit dans le monde et qui a eu une vie après .¨Pour les uns Jeep viendrait de General Purpose (usage général) les initiales GP se prononcant « djipi ». Il y a aussi une variante avec GP pour Government Project. Enfin les romantiques préferrent la référence à une bande dessinnée des années 1930 où à coté de Popeye apparait un petit animal imaginaire doté de pouvoirs du nom d’Eugene the Jeep.
Quoiqu’il en soit les Etats Unis dans leur souci d’être l’arsenal des Alliés, avaient lançé un appel d’offres pour un engin à usages multiples pesant moins de 600kgs, 4 roues motrices, voies étroites pour utiliser les voies de chemin de fer et pouvant transporter 4 personnes. C’est une petite firme inconnue la société Bantam qui réussit à emporter le marché car seule à pouvoir présenter un prototype à temps, ayant eu l’astuce de ne pas s’occupper du poids minimum impossible à atteindre. Mais cette petite firme n’ayant pas les capacités de production nécessaires, la production est confiée à la société Willys qui est à son tour dépassée par la demande et c’est finalement le géant Ford qui va produire le plus grand nombre de Jeep .
Caractéristiques techniques : Poids : 1000 kgs. Longueur : 3.15m. Largeur : 1.44m Moteur : 4 cylindres en ligne 40HP. (normalement tout doit pouvoir être démonté avec une clé de 13…et remonté avec la même clé).
Finalement le poids minimum n’a pas été respecté car on est passé de 700kgs à 1 tonne mais en contre partie cela a fait un véhicule indestructible dont de nombreux exemplaires roulent encore de nos jours. Et surtout le nom du modèle est devenue une marque à part entière qui continue à diffuser une gamme après avoir connu de nombreux propriètaires, Willys, AMC, Renault, Chrysler.
Très beau modèle de Jeep restaurée en configuration débarquement en Normandie vue à la réunion de St Aubin du 14 juillet.
Utilisation pacifique et bucolique de l’engin icone de la 2ème guerre mondiale.
EN HOMMAGE A YVES-LOUIS PINAUD (disparition d’un Seigneur) 28 mai, 2008
Posté par P7R dans : Histoire , 8 commentairesDe haut en bas :
- une des dernières photos de Yves Louis, le vieux pirate a encore de l’allure.
- Couverture de son livre, 500000 exemplaires un succès sans précèdent.
- Yves-Louis a pratiqué pendant de nombreuses années, ici en 505, sur son cher lac de Maubuisson.
- Ce jour là cela ne voulait pas rigoler.
- Avec ce corps d’athlète YLP nous faisait rêver.
Le même jour où disparaissait un Seigneur de la pellicule, Sydney Pollack, j’apprenais la disparition à l’age de 81 ans d’une crise cardiaque d’ Yves-Louis Pinaud qui a été le Maître Yoda par l’esprit et l’Arnold Schwarzenneger par le corps de plusieurs générations de régatiers et de « voileux ». Il aimait la Voile dont il a été un grand serviteur, il aimait les Femmes qui le lui rendaient bien, il aimait les voitures de sport (les Alfa-Roméo et les Alpine) il aimait le Jazz (pianiste amateur émérite jouant des boeufs avec des pros sans complexe) il aimait la Vie.
Il aimait la Vie , mais il a vécu plusieurs vies, avec à chaque fois à fond l’aiguille du compte-tours dans la boîte à gants, militaire, puis sportif de haut niveau (sélectionné olympique aux Jeux de Naples en 1960) Directeur Technique National de la Voile (Jeux de Tokyo 1964 et Jeux de Mexico 1968) Technicien de haut-vol touche à tout (conseiller de la première campagne de la Coupe América du Baron Bich, et de Marie-Claude Fauroux, une des premières femmes à avoir participé à la Transat) auteur et journaliste (son livre « Pratique de la Voile » est toujours une référence et a été tirée à 500000 exemplaires) pianiste de jazz. Mais c’est surtout des milliers d’anecdotes, hautes en couleurs, qu’il faudrait narrer pour raconter Yves-Louis et je ne peux bien sûr en hommage à notre Maître Yoda qui avait le corps de celui qui devenu Gouverneur de Californie, m’empêcher de vous raconter ces histoires qui ne pouvaient se dérouler qu’au siècle dernier.
En ce temps là aller de Paris à Kiel au nord de l’Allemagne pour la fameuse « Kieler Woche » était vraiment une expédition et les Fançais aprés avoir traversé le Nord de la France et la Belgique découvraient les autoroutes germaniques où la vitesse était libre…sauf pour les attelages !!! (voiture+remorque limitation 110). Cela ne nous empêchait pas de tenir un bon 130-140 sauf que les conducteurs allemands sont respectueux et avaient tendance à prévenir la Polizei de nos excès ou alors bouchonnaient sur l’autoroute pour nous empêcher de doubler. Ce jour là au volant de son Alfa-Roméo remorquant son Finn, Maître Yves Louis trépignait n’arrivant pas à doubler, maudissant le brave conducteur qui le bouchonnait quand soudain se présente une aire de repos, un coup de 4ème, le moteur qui rugit à 6000 tours, l’Alfa passe à fond au milieu du parking pour ressortir juste devant « l’ennemi » comme une Formule 1 gagnant une place à la sortie des stands. YLP faisait partie de la génération qui avait connu la guerre et pour lui il était inconcevable d’être stoppé dans son élan par un « Spountz ».
Un soir à Paris, à la sortie du Salon Nautique quand ce dernier se tenait au Palais du C.N.I.T à la Défense, un groupe de régatiers se regroupent pour aller diner tous ensemble dans un restaurant perdu au fin fond de l’Ile de la Jatte ; je cite de mémoire quelques participants de cette soirée mémorable : Alain Gliksman, Philippe Soria, Daniel Nottet (l’ami Daniel de mes récits) Alain Draeger, Henri Samuel, plus d’autres que je dois oublier ; la soirée s’avance, je songe déjà à aller me coucher quand YLP se lève pour se rendre sans doute aux toilettes. Que nenni, notre Prince Pirate a trouvé un piano au fond de la salle et à partir de ce moment la nuit est devenue magique et fauve, je découvrais que le bougre était un sacré bon pianiste de jazz tellement bon que le patron a renonçé à annoncer une heure de fermeture.
Mexico, quelques mois avant les Jeux, une délégation française est sur place pour visiter le site d’Acapulco où vont se dérouler les Jeux pour la Voile, délégation dirigée par le Président de la Fédération, un personnage fort prétentieux et fier de l’être. Au dîner devant témoins dont le Colonel Crespin représentant du Ministre des Sports c’est le clash sous forme d’une intervention de YLP : « Monsieur le Président en dehors du respect que je dois à votre titre…vous êtes un c.n!!! » C’est ainsi qu’il quitta sa fonction de Directeur Technique de la Voile.
Quelques années plus tard, dans mon bureau de l’avenue Kléber, siège de la Fédération Française de Voile, où j’officie en tant que Directeur Général, irruption de YLP qui a décrété que je suis expert ès berlinette (Jaune Vanille est dans ma vie depuis quelques années) et qui m’embarque pour une après-midi buissonnière afin d’ aller visiter une 1600S blanc gardénia de 1972 en vente chez un concessionnaire Porsche du XVIème. Parlant un peu boulot et lui ayant fait part de mes démélés avec le Président, égal à lui même : » Tu lui dis respectueusement qu’il est un c.n! Ou si tu attends c’est lui qui te virera ». Trop poli je n’ai pas suivi son conseil, et quelque temps plus tard j’ai été viré.
Régate de 505 sur le lac de Maubuisson, au sud de Bordeaux. YLP et son équipier ont fait toute la course en tête et en vue de la ligne d’arrivée tombe dans un trou d’air, se faisant coiffer sur le fil par un voilier profitant d’une petite risée adonnante. De rage, car en plus il s’agissait d’un « chabert » (dans le langage imagé de ‘ YLP, un mauvais) il tape du poing et enfonçe le caisson y emprisonnant son bras jusqu’au coude.
Ainsi était Yves Louis Pinaud, raleur, charmeur, magicien et avant tout amoureux de la vie.